Je suis heureuse de vous retrouver en cette période si spéciale, à la frontière entre l’hiver et le printemps. Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un trésor de la nature qui m’est cher et sur lequel vous me posez tant de questions chaque année : la sève de bouleau.
Voici l’article de blog associé à l’épisode :
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Un cadeau éphémère de la nature
En ce moment même, alors que les premiers bourgeons s’apprêtent à éclore et que la nature s’éveille doucement, un phénomène magnifique se produit dans les bouleaux : la remontée de la sève. Ce précieux liquide, véritable sang de l’arbre, commence à circuler pour nourrir l’ensemble de l’arbre et faire éclore ses bourgeons. C’est ce moment précis, généralement entre fin février et mi-mars selon les régions, que nous pouvons saisir pour récolter ce cadeau de la nature.
Ce qui me touche particulièrement avec la sève de bouleau, c’est qu’elle s’inscrit dans une démarche d’autonomisation. Si vous avez un bouleau dans votre jardin ou si vous connaissez quelqu’un qui en possède, vous pouvez récolter vous-même cette sève, gratuitement et dans le respect total de l’arbre et de son environnement.
Bien plus qu’une simple mode
Je tiens à préciser d’emblée : la sève de bouleau n’est pas le « remède miracle » que certains voudraient nous vendre. Elle n’est pas non plus une cure indispensable. Mais ce que j’aime profondément dans cette pratique, c’est sa connexion avec le rythme naturel des saisons.
Pour moi, prendre cette sève en cure à ce moment précis de l’année, c’est comme donner une information de « reset » à notre corps. C’est lui rappeler où nous en sommes dans le cycle annuel, lui signifier qu’il est temps de se décrasser de l’hiver, de relancer notre énergie à l’image de la nature qui s’éveille.
Après des mois d’hiver où nous avons souvent été plus sédentaires, où notre alimentation a été plus dense, notre corps a accumulé des toxines. Le printemps est justement le moment où toutes les aides pour remettre cela en mouvement sont bienvenues.
La double force de la sève de bouleau
Ce qui fait la particularité et la puissance de la sève de bouleau, c’est sa double action : elle est à la fois reminéralisante et détoxifiante/drainante. Cette dualité est assez rare et précieuse.
Souvent, les produits que nous utilisons pour nos cures sont soit reminéralisants (apportant vitamines, minéraux et oligo-éléments), soit détoxifiants (aidant à éliminer les déchets et toxines). La sève de bouleau fait les deux simultanément, ce qui signifie qu’on peut se détoxifier sans se carencer – et ça, c’est extrêmement intéressant !
Une richesse nutritionnelle exceptionnelle
La sève de bouleau est un véritable cocktail de nutriments.
On y trouve :
- Des minéraux et oligo-éléments : calcium, potassium, manganèse, magnésium, fer, sélénium, zinc, silicium, phosphore, cuivre, chrome, cobalt
- Des vitamines : A, C, K1, E et toutes les vitamines du groupe B (de B1 à B12)
- Des acides aminés variés
- Du mucilage, qui prend soin des muqueuses intestinales
- Des antioxydants
- Des molécules aux effets détoxifiants, régénérants
- Des antihistaminiques naturels (particulièrement bienvenus en cette saison des allergies)
Ses effets sur le corps
La sève de bouleau agit comme un soutien global pour nos émonctoires – ces organes chargés d’éliminer les déchets du corps.
Elle travaille ainsi sur :
- Le foie : elle le protège et aide à vidanger la vésicule biliaire
- Les reins : elle améliore leur fonctionnement, aide à éliminer les calculs rénaux et l’acide urique
- Les intestins : elle améliore le transit et prend soin des muqueuses
- Les poumons : elle fluidifie les bronches
- La peau : elle favorise l’élimination des déchets (attention, quelques boutons peuvent apparaître au début de la cure) puis la régénère, clarifie le teint et améliore la cicatrisation
- Et pour nous les femmes, l’utérus, notre cinquième émonctoire
- Elle a également un effet anti-inflammatoire précieux pour les articulations, ce qui en fait une alliée pour les personnes souffrant d’arthrose ou se sentant « rouillées ». On la considère aussi comme une aide minceur grâce à son action drainante qui, contrairement à d’autres cures drainantes, ne fait pas fuir les minéraux.
Comment faire sa cure de sève de bouleau ?
Récolter soi-même
Si vous avez la chance d’avoir accès à un bouleau (d’au moins 20 cm de diamètre), voici comment procéder :
- Approchez-vous de l’arbre avec respect, prenez un moment pour lui demander la permission (en énergétique, cette connexion est importante)
- Percez un petit trou de 2-3 cm de profondeur dans le tronc (jusqu’à 4-5 cm si l’écorce est épaisse)
- Insérez un petit tuyau et placez l’autre extrémité dans une bouteille
- Laissez la sève s’écouler naturellement (comptez 1 à 2 litres par jour)
- À la fin de votre récolte, rebouchez le trou avec de l’argile et/ou avec un petit morceau de branche du même arbre.
Je vous recommande particulièrement les vidéos explicatives du « Chemin de la Nature » qui sont très bien faites et respectueuses.
Consommation et conservation
Le goût de la sève est très doux, proche de l’eau avec une subtile saveur. Elle est incolore au début et peut gagner en goût et légèrement se teinter avec le temps.
Pour débuter, je conseille de boire un petit verre le matin à jeun. Si vous en avez l’habitude ou si vous en récoltez beaucoup, vous pouvez augmenter progressivement les quantités. Certains récolteurs professionnels en boivent jusqu’à un litre par jour pendant la saison !
La sève se conserve bien si elle est mise en bouteille fermée et placée immédiatement au frais. Une cure dure généralement trois semaines, ce qui correspond à la période de production de la sève.
L’acheter
Si vous n’avez pas la possibilité de récolter vous-même, vous pouvez trouver de la sève de bouleau dans les magasins bio (comme Biocoop). Privilégiez :
- Une sève locale et de petite production
- Non pasteurisée et sans conservateur
- Comptez environ 30€ pour 3 litres (la cure de trois semaines)
Attention à la différence entre la sève de bouleau (le liquide frais qui coule dans l’arbre) et l’élixir ou jus de bouleau (décoction de feuilles), qui n’ont pas les mêmes propriétés.
Quelques précautions
La sève de bouleau présente peu de contre-indications, mais elle travaille beaucoup sur les reins. Si vous avez une fragilité rénale, consultez votre médecin avant de débuter une cure.
Pour les personnes allergiques aux pollens de bouleau, rassurez-vous : beaucoup parviennent à faire cette cure sans problème car la sève et le pollen sont deux parties distinctes de l’arbre. La sève possède même des propriétés antihistaminiques ! Commencez néanmoins par de petites quantités pour tester la réaction de votre corps.
Pour des indications plus spécifiques, venez me rencontrer en séance individuelle.
Un rendez-vous annuel avec la nature
Ce que j’aime profondément dans cette cure, c’est qu’elle nous reconnecte au rythme des saisons. Elle nous rappelle que nous faisons partie d’un tout, que notre bien-être est intimement lié à celui de la nature.
C’est aussi l’occasion de prendre conscience que la nature nous offre ses trésors, accessibles et gratuits, si nous prenons le temps de les connaître et de les cueillir avec respect.
Je suis très curieuse de connaître vos expériences avec la sève de bouleau ! Avez-vous déjà fait des cures ? Quels effets avez-vous ressentis ? N’hésitez pas à partager en commentaire ou sur les réseaux. Et si vous connaissez des personnes qui pourraient être intéressées par ce sujet, partagez-leur cet article !
À très bientôt pour de nouvelles découvertes.
Amélie
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