Dans cet épisode du podcast « Dans le ventre des femmes, le chemin de la douleur à la douceur », nous explorons cette réalité avec Marie, une femme inspirante qui a su transformer sa souffrance en force.
Marie partage son parcours, de son diagnostic tardif aux changements alimentaires et aux pratiques naturelles qui l’ont aidée à retrouver un équilibre dans sa vie. Ensemble, nous discutons des solutions naturelles pour mieux gérer l’endométriose, en intégrant des outils tels que le yoga, la symptothermie, et des soins de soi qui favorisent le bien-être.
On y souligne l’importance de la connaissance de soi et de l’autonomisation dans le processus de guérison, un voyage qui peut mener à la douceur après la douleur. Ce podcast vise à encourager toutes celles qui souffrent d’endométriose à ne pas se sentir seules et à explorer des alternatives aux traitements hormonaux.
Nous croyons fermement que chaque femme mérite de se sentir bien dans son ventre, et cet épisode est une invitation à découvrir des récits inspirants et de l’espoir face à cette maladie. Ensemble, nous pouvons bâtir un chemin vers un mieux-être, et une vie où l’on se sent vraiment bien dans son ventre.
Ce qui suit est l’article de blog associé à l’épisode :
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L’endométriose : une réalité qui touche des millions de femmes
L’endométriose : une réalité qui touche des millions de femmes
L’endométriose n’est pas une simple maladie. C’est une réalité complexe, vécue par des millions de femmes à travers le monde, et souvent une bataille silencieuse. Concrètement, des tissus semblables à la muqueuse utérine se développent dans l’utérus et, selon les cas, sur d’autres organes partout dans le corps.
Ces tissus provoquent des douleurs chroniques, des saignements, des inflammations et parfois une infertilité. Dans le monde, une femme sur dix est touchée par l’endométriose. En France, on estime à 2,5 millions le nombre de femmes concernées. Autour de vous, il y a certainement des femmes qui souffrent en silence.
Le diagnostic : un parcours du combattant
Le problème majeur avec l’endométriose reste le délai qui s’écoule avant le diagnostic. En effet, on parle en moyenne de 10 ans entre les premiers symptômes et le diagnostic d’endométriose. Ce délai laisse tout le temps à la maladie de prendre de l’ampleur.
Marie en a fait l’expérience. Après des douleurs insupportables pendant ses règles, au point de préférer se brûler la peau avec une bouillotte plutôt que de ressentir les crampes, elle a consulté. Pourtant, les premiers examens n’ont rien révélé. Une prise de sang négative, une échographie qui ne montrait rien.
Elle a dû insister, taper du poing sur la table pour qu’on l’écoute. Finalement, c’est une IRM qui a révélé une endométriose de stade 2 avec un kyste endométriosique de 2,5 cm sur l’ovaire. À l’opération, les médecins ont découvert qu’elle était en réalité entre le stade 3 et 4.
Le régime anti-inflammatoire endométriose : un tournant décisif
Après son opération, le professeur R. a proposé à Marie deux options : prendre des hormones tous les jours pour empêcher l’endométriose de revenir, ou tenter une autre voie. Pour Marie, sous pilule depuis l’âge de 13 ans, reprendre des hormones était hors de question.
C’est là qu’elle a décidé de mettre en place un régime anti-inflammatoire endométriose strict. Elle a demandé à son chirurgien de lui laisser un an pour voir les résultats. Un pari audacieux qui allait transformer sa vie.
Les trois mois de transition : une phase clé
Les trois mois de transition : une phase clé
Marie a utilisé trois mois pour arrêter la pilule progressivement. Pendant cette période, elle a mis en place un protocole pour évacuer les hormones de son corps, notamment avec de la chlorella. En parallèle, elle a vidé ses placards pour les remplir de nouveaux aliments compatibles avec son nouveau régime.
Cette transition n’a pas été vécue comme une contrainte. Au contraire, Marie a pris le temps de s’approprier ces changements. Son conjoint l’a accompagnée dans cette démarche, ce qui a été essentiel pour tenir sur la durée.
Les piliers du régime anti-inflammatoire
Marie a éliminé quatre catégories d’aliments :
Le gluten : C’était le plus difficile pour elle, grande consommatrice de pâtes. Néanmoins, elle a trouvé des alternatives facilement : pâtes sans gluten (même chez Barilla aujourd’hui), pain sans gluten fait maison avec du sarrasin et du riz, gâteaux sans gluten achetés en vrac sur des sites spécialisés.
Les produits laitiers : Passage aux laits végétaux, crèmes de soja, de riz ou d’avoine. Aujourd’hui, Marie s’autorise du fromage de chèvre et de brebis, ainsi que du beurre de brebis qu’elle trouve au Grand Frais.
La viande rouge : Remplacée par des viandes bleu-blanc-cœur (animaux nourris au lin, riches en oméga-3).
Le sucre blanc : Supprimé de son alimentation quotidienne.
La règle des trois exceptions : le secret de la réussite
Ce qui a fait toute la différence dans le parcours de Marie, c’est la permission de faire trois exceptions par semaine. Cette souplesse lui a permis de ne jamais se sentir frustrée ou réprimée. Quand elle avait envie d’un McDo, elle s’autorisait un McDo. Quand elle voulait une plâtrée de pâtes, elle se faisait plaisir.
Cette approche anti-dogmatique a été cruciale. Marie ne s’est jamais sentie enfermée dans son régime anti-inflammatoire endométriose. Elle a appris à écouter son corps et ses envies, tout en respectant globalement son nouveau mode de vie.
Aujourd’hui, elle adapte même ses écarts en fonction de son cycle. Elle se permet plus de liberté pendant la première phase que pendant la deuxième, quand son corps est plus sensible.
Au-delà de l’alimentation : intégrer des aliments bénéfiques
Au-delà de l’alimentation : intégrer des aliments bénéfiques
Changer ce qu’il y avait dans les placards n’a finalement pas été le plus compliqué pour Marie. Ce qui a demandé du temps, c’est d’intégrer des aliments spécifiquement bons pour l’endométriose.
Les légumineuses : des alliées précieuses
Au début, Marie peinait à consommer suffisamment de légumineuses. Aujourd’hui, elle en mange énormément : pois chiches, lentilles, qu’elle intègre dans des pains de lentilles ou des salades. L’objectif était d’environ deux cuillères à soupe par jour.
Les oméga-3 : essentiels pour réduire l’inflammation
Pour augmenter ses apports en oméga-3, Marie consomme régulièrement des sardines, de l’huile de cameline et de l’huile de lin. Ces graisses anti-inflammatoires sont cruciales dans le régime anti-inflammatoire endométriose.
Le déclic : se soigner par la nourriture
Petit à petit, Marie a intégré dans sa tête qu’elle se soignait par la nourriture. Ce déclic a été transformateur. En France, on mange surtout pour le plaisir. Quand on commence à se nourrir pour sa santé, tout change. Le plaisir vient ensuite, par le bien-être ressenti.
Les résultats : un an après, l’endométriose n’était pas revenue
Un an après l’opération, Marie a refait des examens. Verdict : l’endométriose n’était pas revenue. Son régime anti-inflammatoire endométriose avait fonctionné. Elle a alors relâché légèrement la pression, se permettant du fromage de brebis, du beurre de brebis, et du cru pour le microbiote.
Le gluten, lui, n’est jamais revenu. Marie en a tellement senti les bénéfices sur sa santé globale qu’elle ne souhaite pas le réintroduire. Avant, elle était tout le temps malade, attrapait tout ce qui passait. Aujourd’hui, c’est rarissime qu’elle tombe malade.
L’équilibre hormonal : un travail de longue haleine
Le régime anti-inflammatoire endométriose ne suffisait pas à tout régler. Marie avait aussi des déséquilibres hormonaux importants. Grâce à la symptothermie qu’elle a mise en place avec ma sœur, nous avons découvert une insuffisance lutéale : sa phase lutéale ne durait que 7 jours au lieu de 9 à 12.
Les plantes : des alliées avec leurs limites
Au début, nous avons testé plusieurs plantes en teinture mère : framboisier, pommier, gattilier. Malheureusement, ces protocoles n’ont eu qu’un impact limité. Marie a gagné un jour de phase lutéale, mais c’était insuffisant.
Les graines : la solution inattendue
C’est finalement avec les graines que Marie a réussi à gérer son insuffisance lutéale. Elle pratique le seed cycling :
- Première phase du cycle : graines de courge et graines de lin
- Deuxième phase du cycle : graines de tournesol et graines de sésame
Cette méthode, simple et peu coûteuse, s’est révélée bien plus efficace que les plantes. Marie achète ses graines en vrac et les intègre dans un yaourt chaque jour.
Gérer les douleurs menstruelles : une boîte à outils complète
Gérer les douleurs menstruelles : une boîte à outils complète
Même avec un régime anti-inflammatoire endométriose bien rodé, Marie avait encore des pics de douleur pendant ses règles. Elle a donc constitué une véritable boîte à outils.
L’eau de Quinton : efficace puis limitée
Au début, le protocole d’eau de Quinton (une ampoule toutes les 15 minutes) fonctionnait très bien. Néanmoins, avec le temps et le stress, son efficacité s’est atténuée. Marie a même commencé à avoir des nausées.
Le TENS : un game changer
Marie s’est procuré un appareil à électrodes (type Livia, puis Urgo) qui envoie des impulsions électriques. Cet outil a littéralement changé sa vie, lui permettant d’aller travailler pendant ses règles sans se gaver d’antidouleurs.
Elle recommande particulièrement les modèles qui chauffent en plus des impulsions électriques. C’est devenu indispensable dans sa routine.
Le CBD : la pierre angulaire
Le CBD a été crucial dans la gestion des douleurs menstruelles de Marie. Au début, elle le prenait en gouttes (15 gouttes toutes les 15 minutes), mais le goût était désagréable.
Aujourd’hui, elle préfère l’appliquer directement sur le ventre. Elle s’est confectionnée un baume maison à base d’arnica, de CBD et d’huiles essentielles. La recette originale coûtait 70 euros le pot, alors elle a acheté les ingrédients chez Aromazone pour le faire elle-même.
L’argile et l’huile de ricin : des cataplasmes efficaces
Marie a mis du temps à intégrer ces pratiques, mais elles sont venues naturellement. Elle s’est même cousu une ceinture avec des compresses à l’intérieur pour faciliter l’application.
Elle utilise une argile ultra-minéralisée spécifique, la plus riche en minéraux disponible. Cette argile n’aspire pas seulement les toxines, elle apporte aussi des minéraux au corps. Un double bénéfice précieux.
Les infusions de plantes : un protocole personnalisé
Marie suit actuellement un protocole en trois temps :
- Un mélange quotidien : à prendre tous les jours
- Un mélange en cas de douleur : pendant les règles douloureuses
- Un mélange minéralisant : pendant les règles (ortie, prêle)
Elle ajoute aussi des racines de vétiver dans sa gourde d’eau. C’est facile pour elle puisqu’elle a toujours sa gourde avec elle.
Les résultats aujourd’hui : vivre bien avec l’endométriose
Aujourd’hui, Marie vit parfaitement bien avec l’endométriose. Elle insiste sur ce point : elle vit même mieux aujourd’hui avec son cycle qu’avant que l’endométriose se déclare. Pourquoi ? Parce qu’avant, elle était sous hormones. Ensuite, on lui a posé un stérilet en cuivre qui la faisait saigner abondamment.
Aujourd’hui, elle a une bien meilleure compréhension de son cycle. Même si elle ne prend plus sa température tous les jours, elle observe toujours ses glaires cervicales. Alors qu’elle n’en avait aucune après l’arrêt de la pilule, elles sont maintenant hyper abondantes. Son corps est revenu à la normale.
Moins d’acné, plus d’énergie
Marie a constaté de nombreux autres bénéfices : beaucoup moins d’acné, un système immunitaire renforcé, plus d’énergie. Ces deux ou trois derniers cycles, elle n’a quasiment pas eu de douleur. Elle ne sait pas exactement ce qui fait effet, mais c’est probablement un mélange de tout.
La sexualité : un chemin vers l’épanouissement
Marie avait de gros problèmes de libido et des douleurs à la pénétration. Elle a découvert les anneaux Ohnut : quatre anneaux en silicone qui se placent sur le pénis du partenaire et permettent de gérer la profondeur de pénétration.
Ces anneaux exercent une pression qui donne l’impression au partenaire d’être entièrement à l’intérieur, alors que seule une partie pénètre réellement. Pour Marie, ça a été un game changer total. Ils coûtent 80 euros les quatre, mais c’est un investissement durable.
Aujourd’hui, elle n’a de libido que pendant son ovulation, et elle a totalement intégré ce fonctionnement. Son couple va très bien, ils ont développé une sexualité épanouie avec très peu de pénétration.
Le défi social : l’isolement et les proches
Si le régime anti-inflammatoire endométriose n’a pas été une contrainte pour Marie, ce qui a été difficile, c’est la réaction de son entourage. Sa famille n’a pas du tout intégré ses changements alimentaires. Elle va beaucoup moins aux repas de famille.
Ses amis l’invitent moins à manger parce qu’ils ne savent pas quoi cuisiner. Pourtant, Marie ne se sent pas limitée dans son alimentation. Elle mange de tout, juste différemment. Mais dans la tête des gens, elle « ne mange rien ».
Ce regard extérieur a créé un certain isolement social. Marie a appris à venir avec sa propre nourriture aux repas de famille, même si ce n’est pas idéal. En France, avec notre culture gastronomique, c’est particulièrement compliqué d’être compris quand on adopte un régime spécifique sans être allergique au sens médical.
Les clés du succès : autonomie et compréhension
Ce qui a fait la différence dans le parcours de Marie, c’est sa volonté de comprendre le pourquoi de chaque action. Elle n’a jamais avalé des plantes ou des compléments sans savoir exactement comment ils agissaient sur son corps.
Cette autonomisation a été cruciale. Elle a acheté des livres, fait ses propres recherches, testé, ajusté. Elle s’est même formée en phytothérapie et en aromathérapie. Elle a appris à faire ses propres teintures mères, à récolter ses plantes dans les champs autour de Besançon.
Marie a aussi accepté que tout ne marche pas du premier coup. Quand un protocole ne fonctionnait pas, elle cherchait autre chose. Pas d’échec, juste des apprentissages. Cette flexibilité et cette curiosité ont été ses meilleures alliées.
Le message d’espoir : on peut vivre bien avec l’endométriose
Le message que Marie veut faire passer est clair : on vit très bien avec l’endométriose, et sans hormones. C’est possible. Elle l’a fait, d’autres peuvent le faire.
Sur les groupes Facebook d’endométriose, le discours dominant est fataliste. Personne ne partage de témoignage positif. Pourtant, il y a des millions de femmes qui, comme Marie, ont trouvé leur équilibre.
L’endométriose peut même devenir un cadeau. Grâce à elle, Marie a découvert son insuffisance lutéale qu’elle n’aurait peut-être jamais détectée autrement. Elle a appris à connaître son corps, son cycle, ses besoins. Elle s’est reconnectée à elle-même d’une manière qu’elle n’aurait jamais explorée sans cette maladie.
Les pépites de marie :
Les pépites de marie :
3. Les anneaux Ohnut : Une solution « game changer » pour les douleurs à la pénétration et pour une sexualité épanouie malgré l’endométriose.
Le lien vers ses infusions préférées du moment : https://www.lasaugebleue-herboristerie.com/blog/post/2-quest-ce-que-lendomatriose-et-comments-le-soulager-de-faaon-natue
Conclusion : transformer la douleur en douceur
Le parcours de Marie illustre parfaitement comment un régime anti-inflammatoire endométriose, combiné à des pratiques naturelles et une profonde connaissance de soi, peut transformer une vie.
Ce n’est pas un chemin facile. Ça demande du temps, de la patience, de la curiosité. Ça demande aussi de trouver les bons accompagnants, ceux qui expliquent, qui autonomisent, qui ne jugent pas. Mais c’est possible.
Si vous souffrez d’endométriose, sachez que vous n’êtes pas seule. Vous méritez de vous sentir bien dans votre ventre. Les alternatives aux hormones existent, même si elles sont encore trop peu mises en avant. Votre corps a des ressources incroyables, et avec les bons outils, vous pouvez retrouver un équilibre et une vie épanouie.
Le chemin de la douleur à la douceur existe. Marie l’a parcouru. À votre tour maintenant.
Pour aller plus loin :
- Explorez le régime anti-inflammatoire endométriose avec un naturopathe formé
- Testez les appareils TENS pour les douleurs menstruelles
- Découvrez la symptothermie pour mieux connaître votre cycle
- Renseignez-vous sur les anneaux Ohnut pour les douleurs à la pénétration
- N’hésitez pas à chercher un gynécologue spécialisé en endométriose, respectueux et à l’écoute
Découvrir l’épisode complet :
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