Bienvenue dans le Ventre des Femmes : Une Plongée au Cœur de l’Épanouissement Féminin

Bonjour à toutes et à tous, chers auditeurs et lecteurs du podcast « Dans le ventre des femmes, le chemin de la douleur à la douceur » ! Je suis Amélie Dumont, naturopathe, doula, et bien plus encore. Mon parcours et les récits inspirants des femmes que j’ai croisées m’ont menée à créer ce podcast. Il s’agit d’un espace de partage, de cœur à cœur, souvent d’utérus à utérus. Pour vous offrir des réflexions, des outils concrets et des histoires qui, je l’espère, feront germer en vous de nouvelles façons d’être, de penser et de prendre soin de vous.

Aujourd’hui, je suis particulièrement émue de vous partager un échange qui m’a profondément touchée lors de mes débuts. Nous plongeons dans l’histoire touchante d’Elsa, une mère qui a choisi d’accoucher à domicile. Elle partage son parcours, ses craintes et ses joies, tout en mettant en lumière l’importance de la confiance en soi et de l’autonomisation durant cette expérience unique. Ce témoignage émouvant nous invite à reconsidérer les choix liés à la maternité et à découvrir la beauté d’une naissance libre. Vous découvrirez son parcours de préparation puis son accouchement rêvé à la maison. Ce fut tout un chemin pour elle et son compagnon vers la naissance de leur fils. La naissance d’une famille encore une fois également.

Pour ce récit inspirant, j’ai eu la chance de rencontrer Elsa il y a plusieurs années, au début de mon activité de doula. J’ai observé de loin son cheminement vers cette naissance libre, et je suis pleine de gratitude qu’elle accepte de partager son histoire. Préparez-vous à être inspirées !

Ce qui suit est l’article de blog associé à l’épisode :

https://podcast.ausha.co/dans-le-ventre-des-femmes-le-chemin-de-la-douleur-a-la-douceur/09-naissance-libre-temoignage-touchant-d-elsa-et-recit-de-son-accouchement-reve-a-la-maison

L’article de blog est un résumé et ne reprends pas toutes les pépites citées dans celui-ci. Je te conseille donc vraiment d’aller l’écouter si l’article a piqué ta curiosité !

Pour retrouver les épisodes du podcast Dans le ventre des femmes, de vive voix et sur toutes les plateformes d’écoute c’est par ici : J’écoute le podcast

Image femme enceinte - Amélie Dumont - pexels-kamille-sampaio-2807681

Au Cœur du Podcast : Pourquoi Partager une Naissance à Domicile ?

Lorsque j’ai contacté Elsa pour cet épisode, elle a été, selon ses mots, « remplie de gratitude ». Elle a ressenti une reconnaissance immense de voir son expérience « mise en mémoire, en tout cas gardée, immortalisée ». Pour elle, c’était une excellente initiative car elle n’avait pas encore eu l’occasion d’écrire son accouchement, qui a eu lieu il y a plus de deux ans. Cela lui à permis de réaliser qu’il n’est « jamais trop tard » pour poser son récit différemment.

Elsa a également beaucoup apprécié l’idée que ce partage se fasse via un podcast. D’ailleurs elle a toujours eu à cœur de raconter ses accouchements. Elle souhaite que ses récits résonnent chez d’autres femmes, hommes ou simplement d’autres êtres humains, afin de leur « servir ou, en tout cas, tout simplement, leur dire que c’est possible ». Un message puissant, n’est-ce pas ?

Pour moi, en tant que Doula – accompagnante à la naissance, il est crucial de partager des récits de naissance à domicile, car cette pratique est devenue une véritable exception dans notre société. Offrir ces témoignages, comme celui d’Elsa, permet d’ouvrir les horizons et d’inspirer de nouvelles manières de percevoir la maternité.

Le Premier Pas : Rencontre et Connexion

 

Vous vous demandez peut-être comment j’ai rencontré Elsa. Elle a obtenu mes coordonnées grâce à une femme que j’accompagnais pour son propre projet de naissance.

De plus, Elsa cherchait à pratiquer du yoga prénatal à l’époque. Une amie doula à moi, alors en arrêt, l’a orientée vers moi pour des séances de yoga ou de Qoya. Ces séances, bien que peu nombreuses, ont laissé une empreinte positive sur Elsa. Elsa se souvient avec émotion d’avoir été « dorlotée » dans un cadre intime et chaleureux. Pour elle, se retrouver dans un cercle de femmes, de futures mamans, et partager ces énergies fut un moment de bien-être qui a grandement contribué à son cheminement vers « l’accouchement de ses rêves ». Ces moments de Qoya et de yoga, facilités par son congé maternité, lui ont offert l’opportunité précieuse de prendre soin d’elle et de son bébé.

Au moment de notre rencontre pour ce projet d’accouchement, Elsa portait son deuxième enfant biologique, mais se préparait à élever son quatrième enfant. Elle est l’heureuse belle-mère de deux grandes filles, qu’elle a accueillies alors qu’elles avaient quatre ans et demi et six ans. Souvent, elle aime rappeler qu’elle a été « belle-mère avant d’être mère », et que ces filles l’ont aidée à devenir maman différemment. Par la suite, elle a eu une fille Sundus, qui a maintenant sept ans. Et lors de notre entrevue, elle attendait son petit garçon, Nour.

La Quête d’une Naissance Libre : Un Désir Profond

 

Elsa avait un désir profond d’une naissance libre, un terme qui l’a « portée tout au long de cette grossesse ». Ce souhait a d’abord germé lors de sa première grossesse. Pour son premier accouchement, elle a choisi une maison de naissance, ce qui était déjà un projet fort pour elle. Elle considérait naturellement qu’accoucher sans médicalisation excessive était pour elle la norme. Ce premier accouchement en maison de naissance fut une « superbe » expérience.

Pour sa deuxième grossesse, elle envisageait de nouveau une maison de naissance, ou mieux encore, une naissance à domicile. Cependant, des difficultés sont apparues, notamment la distance de la maison de naissance. Ces obstacles n’ont fait que renforcer sa détermination à accoucher chez elle, « coûte que coûte ». Elsa insistait sur l’importance de rendre ce projet aussi « safe et serein que possible pour tout le monde », y compris son mari.

Au moment de notre rencontre, elle se sentait « contrariée » et « préoccupée ». En effet, elle avait du mal à obtenir des réponses positives à son projet d’accouchement à domicile et à trouver des personnes acceptant de l’accompagner. Elle espérait que nos échanges la réconforteraient et lui diraient que son projet de naissance à domicile était « possible ». Elle était alors en pleine « quête de personnes ressources » pour légitimer son désir d’accoucher librement chez elle.

Je me souviens que pour Elsa, le plus grand enjeu était que son conjoint se sente aussi outillé et en confiance. Elsa se sentait sereine, mais la moindre inquiétude de son mari pouvait faire ressurgir ses propres craintes. Heureusement, son conjoint, Abdel, était « plutôt calme et serein de base ». Il avait déjà vécu une première expérience d’accouchement physiologique, ce qui le confortait. Il ne s’agissait pas tant de le convaincre, mais plutôt de le rassurer avec le soutien de personnes ressources comme moi, pour qu’il puisse aborder le cheminement positivement.

 

 Préparation Intégrale : Corps, Esprit et Entourage

 

Elsa a la sensation de s’être préparée intensément au cours de son dernier trimestre de grossesse, qu’elle décrit comme une « préparation physique, sportive ». En effet, elle se sentait « bien en forme, dans tous les sens du terme ». Pour elle, ce fut une véritable « quête de personnes, d’outils » pour vivre au mieux le jour J.

Des Alliés Précieux

Le parcours d’Elsa pour trouver le bon accompagnement fut parsemé d’embûches. Sa première sage-femme l’a « abandonnée », un sentiment qu’elle a ressenti fortement. Cependant, elle a eu la chance de rencontrer une nouvelle sage-femme, qui lui a offert un véritable « reboost ». Bien que cette sage-femme ait été claire sur le fait qu’elle ne ferait pas d’accouchement à domicile, elle a donné à Elsa « plein de force, plein de courage, plein d’énergie ». Cette professionnelle a pleinement « entendu » le projet d’Elsa sans le « décrédibiliser ». Elle l’a motivée à rester chez elle le plus longtemps possible, et si nécessaire, à se rendre à l’hôpital, lui conseillant même de rencontrer le personnel soignant pour discuter de son projet de naissance. Ce conseil a permis à Elsa de se sentir en confiance, si jamais un déplacement à l’hôpital devenait nécessaire.

Au-delà de cette sage-femme, d’autres personnes ont joué un rôle clé. Elsa a eu une séance d’acupuncture la veille de son accouchement, sur les conseils de sa sage-femme. Une amie énergéticienne l’a également accompagnée, notamment par téléphone, l’aidant à se connecter à la « Terre-Mère » et à renforcer sa confiance en elle.

Son psychothérapeute, qu’elle consultait initialement pour d’autres raisons, a aussi contribué à dissiper ses peurs liées à l’accouchement en milieu hospitalier. Il l’a même encouragée à rédiger son projet de naissance, ce qui l’a beaucoup aidée à solidifier son projet.

Une Préparation Holistique

La préparation d’Elsa fut globale. Physiquement, elle s’est astreinte à des « entraînements » quotidiens : de longues marches (au moins une heure chaque jour), des séances de yoga ou de Qoya à la maison. Elle veillait également à une alimentation saine, mangeant par exemple de bonnes dattes de Palestine chaque jour. Le fait d’être en congé maternité lui a permis de consacrer du temps à elle-même, à se reposer et à se concentrer sur son corps. Elle a réalisé que cette préparation n’était pas seulement pour son enfant, mais aussi pour elle, en tant que femme, pour réaliser la mise au monde « comme elle l’entend ».

Mentale et émotionnellement, Elsa a cherché à dépasser ses appréhensions. Elle se sentait parfois comme une enfant qui se braque lorsqu’elle n’obtient pas ce qu’elle veut. Elle a lutté contre ce sentiment et s’est efforcée de défendre son projet de naissance à domicile. Elle a rencontré la cadre de la maternité de l’hôpital avec son conjoint pour discuter de ses attentes. Ce besoin de « défendre » son projet l’a conduite à un certain « militantisme », soulignant le droit des femmes à accoucher chez elles et la désinformation ambiante.

Elsa avait un besoin de « garder le contrôle » jusqu’au bout. Elle ne voulait pas que d’autres « décident à sa place » ou qu’on l’« accouche ». Elle a mis « toutes les cartes, tous les pions de son côté » pour éviter les regrets. Elle se considérait comme la « principale actrice » de son accouchement. Elle a « millimétré » son projet, laissant « peu de place au hasard », tout en sachant que l’imprévu pouvait surgir.

Elsa a également consulté de nombreuses ressources. Elle a lu des livres, dont « J’accouche bientôt que faire de la douleur » de Maïtie Tréläun, avec une préface de Michel Odent, qu’elle considère comme des références. Elle a aussi lu la bande dessinée de Lucile Gomez sur la naissance et a puisé dans la riche bibliothèque de l’association Coccinelle. Sur internet, elle a exploré des podcasts et des groupes Facebook dédiés aux accouchements non assistés, se nourrissant de nombreux témoignages, même ceux qui aboutissaient à un transfert à l’hôpital.

Son mari, Abdel, a également suivi un cheminement. Il a lu de nombreux livres et témoignages, et leurs échanges ont été cruciaux. Bien qu’initialement plus enclin à un transfert à l’hôpital après l’accouchement, il a validé le projet de naissance à domicile. Elsa s’était aussi donné l’espace de pouvoir aller à l’hôpital si le moindre doute ou danger pour l’enfant survenait.

Le Pouvoir des Mots : La Lettre à Nour

Jusqu’aux dernières 48 heures avant la naissance, Elsa sentait que son corps et sa tête n’étaient pas totalement alignés. Sa sage-femme, lors de leur dernière consultation la veille de l’accouchement, a eu un rôle déterminant. Après l’avoir auscultée et confirmé que son col était « ouvert à deux », elle lui a dit : « il faut lâcher. Il faut écrire à votre bébé ».

Ce conseil a été le déclencheur ultime. Elsa a écrit cette lettre à son bébé, qu’elle appelait « mon très cher petit d’homme », ne sachant pas encore s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. Elle y exprimait sa sa confiance en elle, en son mari et en leur bébé. Elle y affirmait qu’elle allait accepter de se laisser guider par son instinct et de puiser la force de la « Terre-Mère » pour guider son enfant vers la lumière, ensemble.

Son fils est né le 7 janvier, le lendemain de l’écriture de cette lettre. Il a été nommé Nour, signifiant « lumière » en arabe, un prénom qui résonnait profondément pour Elsa. Nour est arrivé au monde quelques jours après le décès du père d’Abdel, ce qui conférait une symbolique forte à cette nouvelle vie. Son deuxième prénom, Salem, rend hommage à son grand-père qu’il n’a pas connu.

Écrire cette lettre a permis à Elsa de se sentir « prête ». Tous les éléments étaient réunis : ses granules d’arnica et d’homéopathie, son thé spécial pour les contractions, le fil pour le cordon ombilical. Elle ne laissait rien au hasard dans sa préparation méticuleuse. Elle se sentait prête à vivre l’aventure.


La Nuit Magique : L’Accouchement de Rêve à Domicile

 

Le 6 janvier, à 22h, Elsa a écrit sa lettre, puis s’est blottie sous sa couette, ressentant les premières douleurs. Vers 2-3h du matin, sa fille aînée est entrée dans leur chambre. Cet événement, étrange pour Elsa, a été un signal : « ça y est, là, en fait, OK, là, il faut te réveiller, meuf ».

Elle a immédiatement dit à Abdel qu’il devait être « opérationnel et présent ». Le travail s’est alors mis en place très rapidement, avec des « bonnes grosses contractions » intenses. L’ambiance était tamisée, leur playlist soigneusement préparée diffusait déjà dans la chambre. Abdel, derrière elle, exerçait une pression forte sur le sacrum, soulageant les contractions. Elsa, en pleine conscience, se disait qu’elles étaient « nécessaires » et qu’il fallait les accueillir. Elle savourait chaque moment de répit, un conseil précieux de sa première sage-femme.

Elle a traversé la « phase de désespérance », ce moment où la douleur est si forte qu’on se dit qu’on est « con d’être ici, là, à souffrir ». Mais rapidement, vers 3h45-4h, Elsa a ressenti l’envie d’un bain chaud. Elle s’est dirigée vers la baignoire, qu’elle avait méticuleusement nettoyée la veille en prévision, inspirée par le témoignage d’une amie qui avait accouché en se cramponnant à sa baignoire. L’eau chaude l’a soulagée.

Alors qu’elle était dans la baignoire, sa poche des eaux s’est rompue, et elle a senti la tête de son bébé. Elle savait que c’était imminent, se sentant « dilatée à 10 ». Abdel lui a demandé si c’était le moment de partir à l’hôpital, mais Elsa a catégoriquement répondu non. Des cris « animaux » et « très graves » lui sont venus naturellement, signe de l’expulsion imminente.

Elle s’est accroupie devant la baignoire, sur les serviettes qu’elle avait rapidement étalées. Elle a écouté son corps, respectant le rythme des contractions, même si l’envie de pousser était forte. Elle a ressenti une petite « piqûre » au passage du bébé, signe de la déchirure. En une à deux minutes, selon Abdel, Nour est né.

Le moment le plus beau, bien sûr, fut de voir son enfant sortir. Elsa a récupéré Nour très rapidement, veillant à ne pas tirer sur le cordon ombilical. Abdel l’a aidée. Ils étaient submergés par l’émotion. Ils n’ont même pas cherché à connaître le sexe du bébé immédiatement. Nour était là, respirant, les yeux grands ouverts, « tout ébailli d’arriver dans ce monde-là, entouré de son papa et sa maman ». Puis, ils ont découvert avec surprise que c’était un petit garçon.

Le placenta est arrivé « super vite dans la foulée », en moins de quinze minutes. Elsa, malgré son manque d’expérience, l’a instinctivement ausculté pour vérifier qu’il était entier. Elle a demandé à Abdel d’aller chercher un saladier pour le déposer, puis s’est installée dans son lit avec Nour et le placenta à côté.

L’Après-Naissance : Joies, Challenges et Leçons

Après la naissance, Elsa a vécu un moment de paix, pleine d’hormones et de « peace and love ». Abdel, moins serein, a rappelé la nécessité d’aller faire un point à l’hôpital. Elsa a alors remarqué qu’elle avait une « belle déchirure » et a décidé qu’elle ne pouvait pas rester ainsi.

Elle a envoyé un message à sa sage-femme, qui, bien que ne pouvant pas se déplacer en raison de ses engagements, l’a félicitée et a confirmé la nécessité d’un examen à l’hôpital. L’idée d’un bébé lotus, bien que séduisante, a été mise de côté pour cette fois. Elsa a coupé le cordon elle-même avec de la ficelle de couture, en ayant conscience de ne pas s’être parfaitement renseignée, mais sachant que l’attente avait déjà permis au cordon de se « collapser » naturellement.

Le plus beau moment fut le réveil de ses filles, qui ont découvert leur petit frère emmailloté dans une serviette. Elsa avait rêvé d’accoucher la nuit pour ne « déranger personne » et se réveiller avec son bébé déjà là. Elle a été émue de voir la fierté de ses belles-filles, notamment Naïssa qui a même cru avoir rêvé

Abdel, pour se rassurer, a appelé sa sœur et sa mère. L’arrivée de sa belle-mère, Fatima, qui a eu sept enfants et est une femme très forte, fut un moment fort. Fatima l’a encouragée à se rendre à l’hôpital.

Cinq heures après l’accouchement, Elsa, pleine d’énergie, a pris une douche et a habillé Nour. L’arrivée à la maternité fut mémorable. Elle est sortie de la voiture avec Nour dans ses bras, sous les premiers flocons de neige. Abdel s’est présenté à l’accueil en annonçant : « Bonjour, je viens parce que ma femme a accouché ». Les sages-femmes ont été « surprises ». Elsa a traversé le couloir avec assurance, son bébé dans les bras, personne ne l’ayant encore touché. Elle s’est sentie « docile », car ses souhaits pour la naissance avaient été respectés.

À l’hôpital, l’attention s’est portée sur Elsa et sa « grosse déchirure » de « plusieurs centimètres ». La docteure, très douce et rassurante, a expliqué qu’une péridurale ou rachianesthésie serait nécessaire pour la recoudre correctement, car à vif ce n’était pas possible. Cela a été une épreuve pour Elsa, qui craignait la péridurale en raison de ses antécédents familiaux (sa sœur est paraplégique). Elle fut séparée de Nour pendant un long moment, mais sa directive que Nour attende pour téter fut respectée.

Le séjour de 48 heures à la maternité fut difficile pour Elsa, qui avait l’impression de devoir « mettre au monde un deuxième enfant ». Le défi le plus grand fut d’aller à la selle, en raison de la déchirure. Les mots de sa sœur, qui a vécu bien pire, l’ont aidée à surmonter cette épreuve. Heureusement, le service de maternité a été très à l’écoute de ses souhaits concernant Nour (pas de bain, soutien à l’allaitement).

Finalement, après cette épreuve, elle est rentrée chez elle avec son bébé, ayant vécu un accouchement à la maison « dans des conditions de rêve ».

 Ma Réflexion : Confiance, Choix et Entourage 

 

Le cheminement d’Elsa montre qu’une naissance à domicile n’est pas une décision prise du jour au lendemain, mais un processus long et profond. Il implique un travail sur la sécurité intérieure, la confiance et la gestion des peurs.

Elsa nous enseigne l’importance de ne pas rester bornée ou de se braquer. Il faut prendre tous les témoignages comme une source de « nourriture », même ceux qui peuvent sembler négatifs. Elle a appris que la discussion avec les soignants est possible, même s’ils ont leurs propres protocoles. Elle a constaté à l’hôpital Minjoz que « les échanges étaient possibles et elles étaient ouvertes à tout ça ».

Surtout, l’expérience d’Elsa met en lumière l’importance capitale de « s’entourer de personnes qui nous font du bien » et qui sont « de confiance ». Ce n’est pas seulement un entourage qui va dans notre sens, mais aussi des personnes qui peuvent apporter des « contrariétés » et nous pousser à nous dépasser.

Elsa, comme elle l’a dit si bien, avait conscience que l’accouchement est par essence imprévu. C’est pourquoi, même en voulant accoucher chez elle, elle s’était « toujours laissé l’espace » d’envisager des alternatives comme le transfert à l’hôpital. Il est crucial de se donner « différentes pistes » car tout ne se passe pas toujours comme prévu. Son message est clair : il n’y a pas de « bonne méthode » unique ; il s’agit de faire « au mieux avec ce que nous, on porte, on incarne, et les possibles autour de nous ».

Elle insiste aussi sur l’importance de composer avec la préparation du coparent et d’être bien entourée. On peut accoucher seule, certes, mais dans de nombreuses cultures, l’importance des doulas, des femmes, des sœurs, des mères est primordiale pour l’entourage. Pour Elsa, l’image de la hutte du film « Le Premier Cri », il est d’ailleur disponible sur YouTube, où une femme accouche entourée de toutes ses sœurs, mères et tantes, incarne parfaitement l’importance de cet entourage.

 

Des Ressources pour Votre Cheminement

 

Pour celles qui souhaitent explorer davantage le cheminement vers une naissance à domicile ou une naissance physiologique, voici quelques ressources qu’Elsa a trouvées précieuses :

Livres :

« J’accouche bientôt que faire de la douleur » de Maïté (avec une préface de Michel Odent).

La BD de Lucie Gomez, notamment le premier tome sur la naissance.

Plateformes et Associations :

L’association Coccinelle, qui dispose d’une belle bibliothèque dédiée à la parentalité et à la naissance.

Les profils de sage-femmes doulas canadiennes comme Karine de « QuantikMama ».

Les groupes Facebook sur les accouchements non assistés ou physiologiques, pour y trouver des témoignages variés et du soutien.

Conseil essentiel :

S’entourer de personnes qui vous font du bien et qui vous donnent confiance, tout en restant ouverte à la discussion, même avec ceux qui ont des approches différentes.

En somme, l’histoire d’Elsa est un vibrant témoignage de force, de préparation et d’intuition. Elle nous rappelle que le chemin de la maternité est unique pour chaque femme, et que l’essentiel est de s’écouter, de s’entourer, et de s’autoriser à vivre cette expérience en pleine conscience.

Merci d’avoir plongé avec nous au cœur de ce récit si intime et inspirant. À très bientôt pour un nouvel épisode !

 

 

Découvrir l’épisode complet :

Pour écouter l’épisode en question, rdv sur toutes les plateformes d’écoute. 

Retrouvez un nouvel épisode tous les 15 jours ! 

Retrouvez égallement les autres articles du blog